Abderrahmane Zenati: On ne choisit pas son destin...
On ne choisit pas son destin, on le subit…
Aujourd’hui j’ai soixante huit ans. Que le temps passe vite ! … Un clin d’œil !...
Je ne suis pas né sous une bonne étoile et j’ai évolué à Oujda, rue Maazouza, dans des conditions, plutôt précaires… J’ai vécu une grande partie de mon enfance et de mon adolescence sous le régime de la rareté et du manque. Le monde était pauvre et les possibilités limitées, mais je dois dire que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir échappé aux mille, épreuves que j’ai rencontrées sur le chemin vers mon âge adulte…
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir échappé à la misère, à la déchéance et à la délinquance…
La vie ne s’est pas offerte si facilement à moi.
Je dois dire que j’ai toujours rencontré, au pire moment de mon existence, des êtres extraordinaires qui m’ont tendu la main, guidé et empêché de sombrer dans l’ignorance et à la marginalisation. C’est à eux que je dois la modeste réussite de ma vie. Notre génération et celle d'avant la mienne a connu la fraternité qui malheureusement a été détruite par cette époque de compétition et du chacun pour soi.
C’est grâce à ma volonté d’apprendre et d'entreprendre, à ma détermination de réussir, à ma persévérance, à la sueur de mon front, que je suis sorti de l’ombre, et me suis fait une petite place artistiquement parlant dans la société… Lorsque l’on part de zéro la montée est encore plus longue et ardue, mais quelle satisfaction lorsque la réussite est là… J’ai toujours poursuivi mon objectif quel que soit les embûches rencontrées. Ma force était et reste toujours de ne jamais écouter les pessimistes, de fuir ceux qui trouvent que c’est toujours la faute des autres si ça ne marche pas.
. Et c’est grâce à ma sensibilité artistique que ma vie a changée. Je me suis marié, j’ai eu des enfants et des petits enfants
J’ai fais tout ce que j’ai pu, j’ai dis ce que j’avais à dire, j’ai écris ce que j’avais à écrire, j’ai peins ce que j’ai senti et toutes les choses qui m'ont inspiré...
J’ai aussi beaucoup lu.
J’ai lu des écrits qui m'ont fait vivre dans un autre monde que le mien, des livres qui m’ont fait voyager tout en restant chez moi.
Je n’ai pas de fortune, tout le bien que je possède c’est ma peinture, mes poèmes et mes écrits …
Le bien que je légue à mes enfants, c’est l'acceptation de soi, le courage, la patience, la volonté et la persévérance pour obtenir ce qu’ils souhaitent et réussir leur vie. Une vie où l’amour du bien, de la famille et le respect de leurs semblables tiennent une grande place dans leur leur coeur.