Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
KHALTI FATNA
26 mai 2011

Oujda Abderrahmane Zenati LA SECONDE EPOUSE .... HISTOIRE VECUE

 

Photo 189.jpg

SECONDE EPOUSE

extrait

 

— Il faut dire aussi qu'il y a des destins surprenants. Ainsi moi, s'il m'était dit qu'à l'âge de cinquante ans, abandonnerais et mon épouse et mes six enfants à Oujda après 32 ans de mariage et convolerais en secondes noces à Casablanca avec une gynécologue, et en plus, la propre cousine germaine de mon épouse, j'aurais éclaté de rire... Et pourtant, c'est ce qui m'était arrivé...  Et dire que rien ne semblait me vouer, moi l'artiste rêveur dont la vie a été jalonnée de rudes épreuves, à être bigame... à être marié à deux femmes en même temps... A mener une vie pleine de tracasseries avec l'une et l'autre épouse. A Oujda, avec Aziza, ma charmante épouse et mère de mes six beaux enfants, délicieux et pleins de fantaisie, comme je les avais rêvés, j'étais heureux et je ne le savais pas...  Nous étions très pauvres au début de notre mariage et nous avons vécu continuellement l'un à côté de l'autre. Quand on vit longtemps, on a même plus besoin de parler. Elle me comprenait au moindre geste, à la moindre des choses. Aziza et moi on se complétés. Nos vies se confondaient. Je crois que nos deux êtres ne faisaient plus qu'un. On sentait quand quelque chose n'allait pas... Aussi bien chez l'un que chez l'autre... J'avoue que c'était une femme merveilleuse...  Une femme énergique... Elle possédait toutes les qualités que je jugeais indispensables à une épouse :  Elle était une femme séduisante et une habile maîtresse de maison. Notre foyer bien meublé était toujours en ordre, avec des fleurs fraîches et des repas bien soignés.  Durant toutes nos années de mariage, rares avaient été les jours où je ne l'avais pas désirée. Mais, malgré tout le bonheur qu'elle me donnait, à certains moments je me sentais frustré mal à l'aise.  La misère d'une enfance malheureuse avait fait de moi un homme qui haïssait les hommes, un malheureux qui haïssait les malheureux, un visionnaire qui haïssait les visionnaires. En un mot, j'étais est un misanthrope, un révolté, un éprouvé...  Je vivais constamment sous le poids de mon passé agité....  La vie m'avait ouvert à l'art mais je ne savais pas me maintenir...  Avec l'argent gagné grâce à ma peinture, je m'étais jeté dans la vie perverse. Mari volage et éternellement assoiffé d'amour, je passais mon temps dans les lits de femmes. J'allais danser, festoyer et faire l'amour jusqu'à l'aube avec de belles femmes sensuelles gourmandes du sexe et infatigables....  Je m'abandonnais dans leurs bras comme un enfant au sommeil. Avec chacune, je devenais alors amoureux, tendre, éperdu... et l'idée que chacune était un abîme de douceur et d'abandon naïf s'enracinait en moi.  Je me croyais malin. Pour noyer jusqu'à l'oubli mes fantasmes et mes désirs fous. J'avais trouvé refuge dans les fantaisies sensuelles de l'érotisme et dans les bras des inconnues. Je consacrais au sexe plus de réflexion et de temps qu'à mon art. Mon unique plaisir était de changer constamment de partenaire et de façons de faire l'amour. Je n'avais que l'embarras du choix : puisant dans le vivier des quartiers chics d'Oujda où cent femmes mariées en mal d'érotomanie étaient toujours prêtes à se soumettre de gré ou de force à mes désirs les plus fous et à mes caprices les plus extravagants.  Sans compter bien sûr les professionnelles de qualité qui avaient d'habiles manipulations...  Avec elles, le plaisir était tout à la fois total et brutal... De la meilleure foi du monde, je m'étais cru destiner à avoir toutes les femmes qui me plaisaient. Pour moi, toutes se ressemblaient et je pensais qu'en conquérir une devait m'assurer une victoire facile sur les autres.  Utopiste, je ne savais pas que dans la vie, il vient toujours une heure, l'une des plus sombres de notre existence, où l'on flanche devant le charme et les pièges sensuels d'une femme «comédienne », perfide et rusée comme un diable. Même les mieux cuirassés, les plus avertis, les plus sérieux et les plus vertueux n'y échappent pas... Je ne savais pas que dans la vie il y avait souvent des femmes ayant le don de pousser les hommes à faire les pires folies. Les mieux endurcis n'échappent pas aux griffes de certaines femmes qui vous font croire que vous êtes le plus beau, le plus séduisant et le plus gentil du monde..."

 

Se procurer ce livre:
Contactez directement 
Abderrahmane Zenati

B.P 338 Saïdia Maroc

Téléphone. 
Depuis la France 00 212 661 82 92 62 
Du Maroc : 0661 82 92 62 ...

Publicité
Publicité
Commentaires
KHALTI FATNA
  • Un roman émouvant ponctué d'amitiés, d'amours et de guerres... On s'imprègne du narrateur et on avance dans l'histoire avec lui, on passe du rire aux larmes, de l'espoir aux regrets, de la vie à la mort. Les décors changent tout au long du roman, on passe
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité