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KHALTI FATNA
20 juin 2013

Abderrahmane Zenati artiste peintre Oujda: Certaines histoires ne s’inventent pas

 

 

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ABDERRAHMANE ZENATI

 

Certaines histoires ne s’inventent pas. Elles paraissent si tragiques, si terriblement inhumaines qu’elles nous font immanquablement penser á certaines fresques magistralement croquées par les grands maîtres de la littérature contemporaine. Pourtant, parfois, la réalité dépasse la fiction. Et il ne nous reste plus alors qu’à nous interroger sur les étranges rebondissements du destin de certains, comme Abderrahmane Zenati, le peintre, poète et écrivain marocain.


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Sa langue maternelle cest le marocain dialectal et il écrit ses ouvrages et compose ses poèmes en français. Pourtant, il nest jamais allé en classe.

 

 

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Né le 14 juillet 1943 à Oujda, au Maroc, dans un milieu pauvre. Orphelin de père à l'âge de cinq ans, dès l'aube de son enfance, il fut placé par sa mère, sans ressource, comme apprenti chez un artisan cruel et pervers. Affamé, battu, il fugua et se retrouva fatalement abandonné dans l'enfer de la rue. Livré à lui-même, ventre affamé et tremblant de froid, il erra au gré de ses pas durant des années dans les rues et les terrains vagues. Pour survivre, comme une multitude d’enfants de la rue, il mangeait n'importe quoi, en fouillant dans les poubelles, parmi les chiens et les chats. Son enfance déchirée n'a été bercée que par les contes des Mille et une nuit que narrait cheikh Tayeb, un vieux conteur populaire sur lesplanade de Bab sidi Abdelouahab. Grâce aux restes d’une boite d’aquarelle qu’il avait trouvé dans une poubelle, il s’était mis par instinct à gribouiller des dessins en étalant des couleurs sur les murs et n'importe quel papier lui tombant sous la main. A force de survivre dans la misère et la saleté, à douze ans la tuberculose lui perfora les poumons et le cloua dans un lit de l'hôpital d'Oujda. C'est là qu'il a pris conscience de la réalité de la vie, de sa vie. Tous ces échanges variés avec les autres malades lui faisaient vivre intensément un espoir à travers l'humain de chacun. Lui, qui, jusque-là, ne se souciait que de vivre l'heure présente, le souci de savoir de quoi son lendemain serait fait, avait soudain germé dans ses pensées, avec une insatiable soif de culture et de recherche du savoir.Avec passion, il remit à la peinture et puis, bientôt, à la lecture et à l'écriture. A dix-huit ans, grâce à l'appui du docteur Sauvaget, il fut recruté comme aide soignant à la Santé Publique. Parce qu’il a grandit, vit, peint et écrit depuis plus de cinquante ans à Oujda, Abderrahmane Zenati aime situer ses intrigues dans les environnements de cette ville chaleureuse et paisible, qu’il définit comme toile de fond idéale pour ses ouvrages.


 

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Ils ont dit :

 

Abderrahmane Zenati n’écrit pas avec ce français qu’on baragouine partout dans les médinas au Maroc, ce n’est pas non plus ce français littéraire avec un grand « L », ses phrases à lui sont manipulées avec aisance, tordues involontairement, décapitées jusqu’à ce qu’elle paraissent parfois incorrecte, cependant, le lecteur s’arrête pour le relire, réfléchir, admirer, savourer, noter…

Jean Albeza

 

 

 


 

Je trouve qu’il y a dans les compositions d’Abderrahmane Zenati des mystères que les mots du quotidien ne peuvent expliquer. Ou alors faut-il les puiser dans ses écrits, puisque il est également écrivain ! Un itinéraire si atypique, un chemin dans la vie si cruel ne pouvait que transparaître dans ses tableaux où renaissent des visions d’un Maroc révolu, où surgissent des chimères d’une obscurité pesante et explosant aussitôt en milles feux étincelants où l’on se perd, parfois avec une certaine appréhension tant le drame est évident, mais dont on revient pourtant et toujours avec le sentiment d’avoir aperçu l’essentiel." Abderrahmane Zenati peint et écrit à Oujda et sur Oujda depuis 45 ans.

Xavier Baudequin

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Commentaires
KHALTI FATNA
  • Un roman émouvant ponctué d'amitiés, d'amours et de guerres... On s'imprègne du narrateur et on avance dans l'histoire avec lui, on passe du rire aux larmes, de l'espoir aux regrets, de la vie à la mort. Les décors changent tout au long du roman, on passe
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