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KHALTI FATNA
20 avril 2013

Abderrahmane Zenati artiste peintre Oujda : NOUARA

ABDERRAHMANE ZENATI

 

NOUARA

 

 

 

Certaines histoires d'amour sont si fulgurantes qu'elles marquent toute une vie.

 

extrait


"...En 1962, nul homme à Oujda  ne pouvait donner l'âge de ce vieux térébinthe géant à l’oasis Sidi Yahya. Il était là témoin des temps passés, enregistrant quotidiennement les joies et les peines des Oujdis qui venaient nombreux en pèlerinage au mausolée du saint patron de la ville. Hommes et femmes retrouvaient leur bien-être en s'étirant sur une branche séchée de cet arbre atteignant près de deux mètres de diamètre. Cette branche avait la réputation de soigner lombago, rhumatismes et autres douleurs musculaire. Je n’avais à cette époque que dix neuf  ans et j’allais dessiner des croquis dans ce lieu qui était un véritable havre de paix avec ses sources d’eau limpide et sa verdure.

C'était à l'ombre de cet arbre millénaire et miraculeux, pendant le grand Moussème annuel où cavaliers marocains et algériens  par centaines s’adonnaient à la joie de la fantasia,  qu'une  fille m'avait accosté :

- Bonsoir Dahmane !

- Bonsoir??…

- Te souviens-tu de moi Dahmane ?

- Excusez-moi, mademoiselle, franchement non… Votre visage me dit quelque chose, mais je ne vois pas qui vous êtes.

-Je suis Nouara...

- Nouara ??

- Nouara la fille de Bahia.

-  Ah, la petite Nouara, la fille de notre voisine lalla Bahia l’fassia ! Quelle bonne surprise ! Je te connaissais toute petite… Mais tu as vite grandie...

Elle m'adressa un joyeux sourire de la bouche et des yeux.  

- Oui, je me souviens bien de toi. C'était toi la petite fille au chapeau de paille qui jouait avec moi, lorsque je travaillé apprenti chez ton oncle le tailleur de djelaba.

- Oui, c'était moi!...Et j'en garde de très bons souvenirs de cette époque...

- Laisse-moi te regarder Nouara... Certes, tu as bien grandi ! Te voilà une belle jeune fille à présent. Et belle en plus!

Ses narines palpitèrent, ses yeux cillèrent, comme ébloui par une lumière intense, un trouble délicieux envahit tout son être.

- Toi aussi tu es devenu un beau jeune homme!... Je suis très heureuse de te voire.

Nouara se tenait là, debout devant moi, dans l'éclat de sa jeunesse, de sa beauté. Elle avait un visage d'enfant naïf, une bouche ravissante et une démarche de déesse... un ange !

Elle évoqua avec nostalgie le bon temps de notre enfance.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai sentis ce soir là, que ma vie s'était métamorphosée..."

 

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Commentaires
KHALTI FATNA
  • Un roman émouvant ponctué d'amitiés, d'amours et de guerres... On s'imprègne du narrateur et on avance dans l'histoire avec lui, on passe du rire aux larmes, de l'espoir aux regrets, de la vie à la mort. Les décors changent tout au long du roman, on passe
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